Rien de tel que l'improvisation... Mon amie et moi devions assister hier soir à une représentation de Yellow Moon: La ballade de Leila, mais pour une raison mystérieuse, celle-ci a été annulée. Plan B? Grâce à la magie du téléphone intelligent, nous avons recensé les offrandes cinématographiques, avant de fixer notre choix sur le programme présentant les dix courts métrages (cinq dans chacune des deux catégories) en nomination aux Oscars, offert ces jours-ci au Cinéma du Parc.
Alors, mes impressions? Il y a quelque chose d'assez fabuleux à pouvoir se faire raconter une histoire en 16, 28 ou même 2 minutes. Moi qui aime la nouvelle n'ai pas hésité longtemps à céder au genre. Dans la catégorie animation, pas toujours facile de pouvoir comparer des pommes et des oranges et prétendre devenir un juge de l'Académie. En effet, comment peut-on passer de l'effervescence assez charmante de Maggie Simpson: The Longest DayCare (film présenté en première partie de Ice Age), mais qui ne casse rien, à l'humeur presque trop contemplative d'Adam and Dog (qui s'étire et s'étire) avant de sourire presque sans arrêt pendant les deux minutes de Fresh Guacamole?
Mon préféré du lot reste Head over Heels, une allégorie sur les différences maritales, déjà lauréat de plusieurs prix, même si Paperman possédait certaines qualités réelles.
HEAD OVER HEELS - Trailer from Timothy Reckart on Vimeo.
Et maintenant, côté catégorie tournage en direct... Je revoyais deux des cinq films pour la deuxième fois. Henry (vu en première partie de Rebelle il y a deux semaines) m'a beaucoup moins bouleversée cette fois-ci, probablement parce qu'encore très frais dans ma mémoire et que j'étais un peu plus en mode « analyse » (au niveau du rôle de la musique notamment). Quelle performance d'acteur néanmoins de Gérard Poirier!
Par contre, Asad (vu au Festival des films du monde, une coproduction États-Unis/Afrique du Sud) m'a ravie encore plus cette fois-ci, grâce au naturel des « acteurs » (des réfugiés de camps somaliens), l'angle narratif, le propos sous-jacent et la réalisation.
Le côté décalé de Curfew passe bien la rampe, même si les bons sentiments finissent par fausser un peu la donne à la fin.
Coup de cœur pour le film Dood van een Schaduw (La mort d'une ombre), qui met en scène un collectionneur d'âmes mortes et celui qui attrape leur dernier souffle, tourné avec beaucoup d'imagination par Tom Van Avermaet et Ellen De Waele.
La coproduction américano-afghane Buzkashi Boys devrait l'emporter. Les membres de l'Académie ne sauront résister à l'histoire tendre et tragique de ces deux enfants, l'un qui rêve de devenir champion de buzhashi (sport national afghan, entre polo et rugby), l'autre qui réalise qu'il n'aura d'autre choix que de venir forgeron, comme son père et son grand-père avant lui. (Soulignons néanmoins la magnifique trame sonore de Jim Dooley et la direction photo de Duraid Munajim.)
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