Coleman et Valene viennent d’enterrer leur père. Aucun larmoiement,
aucun épanchement: nous sommes dans l’univers caustique de l’auteur
irlando-britannique Martin McDonagh, avec
L’ouest solitaire, production du Théâtre Bistouri, conclusions de la trilogie qui comprend également
La reine de beauté de Leenane (monté par le Théâtre de La Manufacture en 2001. Rappelons que
Le Pillowman avait
aussi été par cette même compagnie en 2009). Fanny Britt retrouve avec
aisance l’univers du dramaturge et propose une traduction impeccable,
non dépouillée d’une certaine tendresse. On se bat, pour se prouver que
l’on s’aime.
Ici, pas de réel prélude, pas de dénouement: l’auteur nous propose
plutôt une tranche de vie cinglante, sanglante, un huis-clos qui
oppresse mais n’étouffe jamais entièrement, des rires qui ne réussissent
jamais à s’affranchir d’un certain malaise. Joute verbale absurde qui
frise le burlesque, combat de coqs qui dégénère en bagarre parfaitement
orchestrée, l’histoire se révèle par pans, autant de tableaux traités de
façon cinématographique par le metteur en scène Sébastien Gauthier.
Pour lire la suite de ma critique
sur le site de la revue Jeu...
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