Le premier roman de Jean-Samuel Nadeau se révèle touffu, sans doute même par moments un peu trop. L’exploration du deuil, de l’amour abusif ou de l’inceste aurait certes suffi à alimenter la centaine de pages. Pourtant, on s’attache à ce personnage qui ne sait pas s’il pourra continuer à vivre. Aimer trop, aimer mal, accepter l’omerta, la violence, avoir du mal à se définir, à avancer, sont autant de gestes que nous avons sans doute posés à un moment ou l’autre.
Une plume alerte, qui refuse la facilité, ainsi que des dons indéniables de dialoguiste nous poussent à tourner, d’un seul souffle ou presque, les pages de cette novella qui évoquent à mi-voix certains des malaises qui définissent notre époque. Voilà certes un parcours à surveiller. (Le jeune auteur rimouskois, qui étudie maintenant en littérature à Montréal, vient d’ailleurs de se lancer dans l’écriture et la réalisation de Gai comme fif, une websérie décalée qui souhaite déboulonner certains des clichés associés aux homosexuels.)
1 commentaire:
Il est bien noté ! Merci pour cette première participation !
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