mardi 12 février 2013

Les bas-fonds : une proposition intéressante mais imparfaite

Photo: Isabelle Daccord
« L'auteur écrit une pièce, les acteurs en jouent une autre et le public en comprend une troisième », affirmait avec raison l’homme de théâtre Charles Baret. En écrivant en 1902 Les bas-fonds, Gorki pouvait-il même anticiper que, une cinquantaine d’années après, le légendaire Akira Kurosawa l’adapterait au cinéma sous le titre de Donzoko, et qu’un siècle plus tard, la pièce prendrait une résonance bien particulière, à Montréal, le metteur en scène René Miglaccio souhaitant susciter chez le spectateur une réflexion sur le thème de l’itinérance? Redécouvrir cette pièce à la fois sombre et lumineuse, sise dans la Russie prérévolutionnaire, pourtant d’une troublante actualité, dans les Ateliers Jean-Brillant avait quelque chose de fascinant. Les dialogues des comédiens se trouvaient de façon aléatoire ponctués par le rugissement des camions de déneigement sur les rues avoisinantes, étrange mise en abime des nuits passées dans les refuges, sans compter que les spectateurs transis par une humidité plutôt traîtresse en ce soir glacial de février n’avaient par moments d’autre choix que de se blottir dans les couvertures disposées sur les chaises.

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