|
Photo: Isabelle Daccord |
« L'auteur écrit une pièce, les acteurs en jouent une autre et le public
en comprend une troisième », affirmait avec raison l’homme de théâtre
Charles Baret. En écrivant en 1902
Les bas-fonds, Gorki pouvait-il même
anticiper que, une cinquantaine d’années après, le légendaire Akira
Kurosawa l’adapterait au cinéma sous le titre de
Donzoko, et qu’un
siècle plus tard, la pièce prendrait une résonance bien particulière, à
Montréal, le metteur en scène René Miglaccio souhaitant susciter chez le
spectateur une réflexion sur le thème de l’itinérance? Redécouvrir
cette pièce à la fois sombre et lumineuse, sise dans la Russie
prérévolutionnaire, pourtant d’une troublante actualité, dans les
Ateliers Jean-Brillant avait quelque chose de fascinant. Les dialogues
des comédiens se trouvaient de façon aléatoire ponctués par le
rugissement des camions de déneigement sur les rues avoisinantes,
étrange mise en abime des nuits passées dans les refuges, sans compter
que les spectateurs transis par une humidité plutôt traîtresse en ce
soir glacial de février n’avaient par moments d’autre choix que de se
blottir dans les couvertures disposées sur les chaises.
Pour lire la suite de ma critique sur le site de Jeu...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire