Photo: Yves Renaud |
L’Atelier lyrique de l’Opéra de Montréal prend un risque calculé en présentant Hansel et Gretel, une œuvre pour toute la famille, sur une partition enlevante d’Engelbert Humperdinck, dans l’immense Salle Wilfrid-Pelletier. On reconnaîtra en quelques minutes la touche particulière du metteur en scène Hugo Bélanger qui a opté pour une relecture somme toute assez traditionnelle du conte, mais dans un écrin de décors inspirés, presque sublimés, d’Odile Gamache. Ici, pas de forêt touffue ou de maison en pain d’épice grandeur nature. Les arbres et même le pignon de la maison ont été remplacés par des pages de livres, invitant le spectateur à retrouver le plaisir de la lecture, l’imagination faisant le plus gros du travail.
On pourra par contre s’interroger sur la pertinence d’habiller Hansel – rôle déjà chanté par une femme – d’une culotte ample qui évoque plus la jupe que le pantalon, mais il faut admettre que l’esthétique des vêtements demeure en accord avec certaines gravures qui auraient pu illustrer des éditions originales de l’œuvre des frères Grimm.
Plusieurs choix de mise en scène se sont révélés particulièrement habiles, cette idée de contenir les premières scènes dans un espace central de la scène par exemple, comme si nous voyions une illustration s’animer.
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