« Enfin quelque chose de neuf dans l’art du dessin! », se serait exclamé Pablo Picasso, après avoir vu Hen Hop de Norman McLaren en 1942. Même si le spectacle a d’abord été créé en 2007 par le tandem Lemieux/Pilon, en collaboration avec le danseur et chorégraphe Peter Trosztmer, il n’a pas pris une ride, comme l’œuvre de McLaren, l’un des plus grands innovateurs du cinéma canadien.
McLaren signera au cours de sa carrière près de 60 films qui misent tous sur une transmission de l’émotion plutôt que sur l’étalage de la technologie, malgré leur côté expérimental, souvent volontairement abstrait. Norman joue lui aussi sur cette compréhension plus émotive qu’intellectuelle d’un langage. Les trois concepteurs vouent visiblement un amour profond au créateur «à la fois terrestre et céleste» et ont choisi d’aller au-delà du documentaire.
Certes, ils évoquent certains moments-clé de la vie du cinéaste (dont sa participation à la Guerre d’Espagne) et prennent soin de montrer ses grands films, d’Il était une chaiseà Voisins, lauréat d’un Oscar, d’une incroyable pertinence plus de 60 ans après (qui avait fait dire à son auteur que si tous ses films devaient être brûlés sauf un, il choisirait de le sauver). Ils nous offrent aussi des témoignages d’intervenants du milieu qui s’incarnent en tant qu’hologrammes, comme s’ils discutaient de façon informelle avec Peter Trostzmer.
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Jusqu'au 12 avril à la 5e Salle.
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