Les moitiés d’Alice de Judith Itzi, notre Recrue ce mois-ci, se veut un antidote parfait à cet hiver qui s’éternise. Comment ne pas céder aux charmes de cette enfant unique, à la langue et à esprit bien aiguisés? Si deux collaboratrices de La Recrue ont accepté sans réserve de retrouver leur enfant intérieur, les deux autres ont eu l’impression de devoir mener un combat contre celui-ci, preuve une fois de plus qu’un même livre peut susciter une multitude de lectures. Si le roman se lit comme un « conte pour tous », l’histoire menant à sa publication relève presque du conte de fées, comme nous l’a expliqué l’auteure en entrevue. En effet, l’éditeur à qui elle n’avait présenté que la première section de son roman, percevant celle-ci comme une novella, a tout de suite eu envie d’y donner suite, de mieux connaître Alice. Quel conseil donne l’auteure à ceux qui voudraient suivre sa trace et voir leur labeur récompensé? Elle explique dans notrequestionnaire : « J’ai beaucoup aimé ce conseil de ma marraine d’écriture, Francine Ruel : le secret c’est “la colle à cul”! Trouvez un moyen de coller vos fesses à votre chaise et ÉCRIVEZ. Beaucoup de gens me parlent de leur désir d’écrire ou d’être publié et pourtant, ils ne se prennent pas le temps de le faire. Asseyez-vous chaque jour à votre bureau, avec ce désir d’écrire, peu importe le doute ou les résistances. Et souvenez-vous que le ”juge” (les autocritiques) n’a le droit d’intervenir qu’à la fin, surtout pas au début ou en cours de route! Écrivez, écrivez, écrivez… »Nous vous proposons également ce mois-ci une lecture double dans un tout autre registre, Terreur dans le Downtown Eastside de Jacqueline Landry. Là aussi, deux sons de cloche. Si nos collaboratrices ont aimé cette relecture du polar classique, l’une y a plongé sans réserve, l’autre avec l’impression de rester sur sa faim.
Si certains privilégient l’action, d’autres préfèrent rester en marge d’une situation, histoire de mieux la décrire, d’en saisir les moindres nuances. On retrouve dans cette catégorie les neuf nouvelles de Retraite de Renaud Jean, mais aussiL’Orient, Louisiana, premier recueil de poésie de Stéphanie Filion, qui nous amène au Liban et à La Nouvelle-Orléans.Sous le radar de Pierre Breton se veut plutôt un voyage vers le passé, pas si lointain pourtant, « à l’époque bénie où les choses étaient claires, il y avait le ciel et l’enfer, les bleus et les rouges, les gars de Sainte-Marie et ceux de Saint-Elzéar ». La cellule Hope, prix Cécile-Gagnon, aborde quant à lui un sujet rarement abordée dans la littérature jeunesse : les conditions de vie de ceux qui travaillent dans les mines.Des suggestions qui vous permettront d’occuper vos soirées avant que le printemps ne montre enfin pour vrai le bout de son nez!
Pour lire le numéro courant de La Recrue du mois...
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